Le backmasking . L' art de lire les messages dans une musique écoutée à l' envers.
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Les messages à l'envers sont des sons ou des messages enregistrés à l'envers sur une piste censée être jouée à l'endroit, selon la technique du backmasking ou backward masking. Ces termes ne désignent qu'un processus volontaire, un message trouvé par inversion phonétique pouvant être involontaire.
Cette technique a été popularisée par les Beatles, qui ont utilisé des instruments (dont la voix) enregistrés à l'envers sur leur single Rain et leur album Revolver qui a suivi, en 1966[1]. D'autres artistes ont depuis employé ce procédé pour des raisons artistiques ou
satiriques, sur des enregistrements analogiques et digitaux. La technique a également servi à censurer des mots ou des expressions pour la sortie de chansons « propres ».
Rumeurs [modifier]
Les Beatles furent impliqués dans la révélation du backmasking à la fois en tant que technique d'enregistrement et source de controverse. Cette dernière naquit en 1969, lorsque le DJ Russ Gibb, de WKNR-FM, reçut un appel téléphonique d'un certain « Tom », étudiant à l'Eastern Michigan University. L'auditeur demandait à Gibb s'il savait qu'une rumeur prétendait que Paul McCartney était mort, et affirmait que la chanson des Beatles Revolution 9 contenait un message à l'envers qui confirmait cette rumeur. Gibb passa la chanson à l'envers sur sa platine et entendit « Turn me on, dead man... turn me on, dead man... turn me on, dead man... » (« Allume-moi, homme mort »)[13]. Gibb commença à parler à ses auditeurs de ce qu'il appelait « le Grand Complot »[14], et plusieurs indices vinrent s'ajouter à l'original, notamment le prétendu message à l'envers disant « Paul is a dead man, miss him, miss him, miss him » (« Paul est un homme mort, il manque, il manque, il manque ») dans I'm So Tired[13]. Cette légende urbaine[15]voulant que McCartney soit mort a popularisé l'idée des messages cachés dans la musique populaire[1].
Suite à l'émission de Gibb, on découvrit que de nombreuses autres chansons contenaient des messages audibles lorsqu'elles étaient passées à l'envers. À l'origine, ces recherches étaient surtout le fait de fans
de rock, mais à la fin des années 1970[16], avec l'émergence de la droite chrétienne aux États-Unis[17], des groupes chrétiens fondamentalistes commencèrent à affirmer que les messages à l'envers pouvaient traverser l'esprit conscient et atteindre le subconscient, où ils seraient assimilés par l'auditeur à son insu[18]. En 1981, le DJ chrétien Michael Mills commença à affirmer, dans des émissions de radio
chrétiennes, que la chanson Stairway to Heaven de Led Zeppelin contenait des messages cachés qu'entendait le subconscient[19]. Début 1982, Paul Crouch, du network Praise the Lord, présenta une émission avec le soi-disant neurologue William Yarroll, qui affirma que les artistes de rock coopéraient avec l'Église de Satan pour dissimuler des messages subliminaux sur leurs disques[20]. La même année, le pasteur fondamentaliste Gary Greenwald tint des conférences sur les dangers des messages cachés, avec, en au moins une occasion, une destruction massive de disques[21]. Toujours en 1982, trente adolescents de Caroline du Nord, conduits par leur pasteur, proclamèrent que des chanteurs avaient
été possédés par Satan, qui utilisait leurs voix pour créer des messages cachés, et ils organisèrent un autodafé de disques à leur église[22].
Des allégations de messages cachés démoniaques furent également émises par des psychologues sociaux, des parents, et des critiques de rock[23], ainsi que le Parents Music Resource Center, fondé en 1985[24], qui accusait Led Zeppelin d'utiliser des messages cachés pour promouvoir le satanisme[25]. Le 28 avril 1982, dans CBS Evening News, Dan Rather débattit de la découverte de possibles messages cachés, et diffusa des passages à l'envers de chansons de Led Zeppelin, Electric Light Orchestra et Styx[26].
Les messages à l'envers sont un sujet controversé aux États-Unis depuis les années 1980, lorsque des groupes chrétiens prétendirent que des artistes de rock les utilisaient dans des buts sataniques. Cela
conduisit à des manifestations où des disques furent brûlés, et à des propositions de lois devant les gouvernements des États et le gouvernement fédéral. Que ces messages existent ou non est sujet à débat, de même que la question de savoir si le backmasking peut servir à influencer subliminalement quelqu'un.
Source : Wikipedia