Un tremblement de terre sans précédent dans l'archipel, suivi d'un tsunami, a frappé ce vendredi l'archipel nippon. Ce qu'il faut retenir de cette catastrophe.
Il est 14h46 à Tokyo, 6h46 à Paris, ce vendredi lorsqu'un tremblement de terre de magnitude 8,9 sur l'échelle de Richter frappe le Japon, suivi par des dizaines de répliques plus ou moins violentes. L'épicentre se situe au large de la région nord-est d'Honshu, la principale île de l'archipel, à 24,4 km de profondeur. Il engendre un tsunami dévastateur dans le Pacifique. Une première vague de 10 mètres de haut ravage la côte des environs de Sendai, la ville la plus proche du séisme, jusqu'à plusieurs kilomètres à l'intérieur des terres.
Le bilan humain est lourd. En fin de journée, il y avait officiellement au moins 330 morts, 531 disparus et près de 627 blessés. L'agence Kyodo affirmait de son côté que le séisme avait fait au moins 1.000 morts.
Depuis que des enregistrements sont effectués, jamais une secousse d'une telle intensité n'avait été constatée au Japon, pays dont les infrastructures sont prévues pour supporter ce type de catastrophe. Elle est ressentie jusqu'à Tokyo, à environ 380 kilomètres au sud-ouest de l'épicentre. Tous les bâtiments tanguent pendant plus de deux minutes dans la plus peuplée des mégalopoles du monde (plus de 30 millions d'habitants). Des incidents ont lieu dans certaines centrales nucléaires, automatiquement arrêtées. Dans celle de Fukushima, le govuernement a prévenu qu"une petite fuite radioactive pourrait survenir. Les autorités nippones s'apprétaient en effet dans la nuit de vendredi à samedi à relâcher de la vapeur radioactive pour faire retomber la pression qui s'est élevée dans un réacteur de cette centrale. Six mille habitants d'une zone de trois kilomètres de rayon autour de la centrale ont été appelés à évacuer par le gouverneur de la région.
Le réseau ferroviaire est gelé. Plus de 4 millions de foyers sont privés d'électricité. Sur les plateformes vidéos, des milliers de films montrent des bâtiments secoués comme des maisons de poupées et des gens essayant de se protéger. Pour voir ces vidéos, cliquez ici.
Un avis d'alerte au tsunami est lancé en direction de la plupart des pays de l'océan Pacifique. Certains évacuent leurs zones côtières par mesure de précaution, des Philippines au Chili, en passant par le Canada, les Etats-Unis et de nombreuses îles du Pacifique. Ce vendredi soir, on n'y déplore aucun dégât. De nombreuses institutions internationales (Union européenne, ONU, Croix Rouge...) et des dizaines de pays, tels que la France, proposent leur aide au Japon. Le Premier ministre Naoto Kan sollicite et obtient l'aide des Etats-Unis, qui compte plusieurs bases militaires et 47000 soldats stationnés dans l'archipel.
Voitures, bus, bateaux et maisons balayées: les images prises depuis les airs et relayées par la télévision japonaise montrent quasiment en direct les ravages causés par le tsunami. Situé à proximité du rivage, l'aéroport de Sentai est totalement submergé. Les incendies provoqués par les secousses sont innombrables. Dans l'est de la baie de Tokyo, les réserves de gaz d'une raffinerie d'Ichihara sont dévastées par un spectaculaire incendie. Alors que la nuit est tombé au Japon, les télévisions diffusent les premières images aériennes de la région de Miyagi, la plus proche de l'épicentre. Certains quartiers de la ville de Kesennumma y apparaissent rongés par les flammes. Le lever du jour, samedi, devait permettre de constater l'étendue des dégats. Avec, toujours, la crainte de nouvelles répliques.
Source : http://www.lexpress.fr/...
Mar 15 Mar - 19:45 par ratra